En ce jour où la lumière de Noël est prête à briller, les lectures de la liturgie nous plongent dans l’attente joyeuse et l’accomplissement de la Promesse divine. Le cantique de Zacharie nous dévoile une bénédiction prophétique, illuminée par l’amour de Dieu et la mission confiée à Jean Baptiste : préparer le chemin du Seigneur et conduire ses pas vers la paix.
Deux lectures, une seule promesse
Les deux lectures du jour nous transportent au cœur du projet divin.
Dans la première, le prophète Nathan, mandaté par Dieu, s’adresse au roi David, lui révélant que le Seigneur bâtira lui-même une maison pour Israël. Cette promesse ne parle pas d’un temple matériel mais de la descendance de David, culminant dans la venue du Messie.
Dans l’Évangile, Zacharie, le père de Jean Baptiste, reprend cette même dynamique. Inspiré par l’Esprit Saint, il proclame que Dieu est fidèle à son alliance et qu’il réalise ses promesses. Jean, le précurseur, est l’instrument choisi pour préparer ce tournant décisif: l’irruption du Salut en la personne de Jésus-Christ.
Une maison pour Dieu
David souhaitait construire un temple pour abriter l’arche d’alliance, signe tangible de la présence de Dieu parmi son peuple. Pourtant, Dieu rejette cette proposition. Il affirme que sa demeure est déjà établie dans l’histoire et les cœurs de son peuple. Cette réponse divine trouve son écho à Bethléem, où le Fils de Dieu naîtra humblement dans une mangeoire, révélant ainsi un Dieu proche et solidaire.
En nous aussi, Dieu veut établir sa demeure. L’attente de Noël est une invitation à préparer nos cœurs pour accueillir ce don incommensurable.
À l’instar de Zacharie, dont la foi renaît dans une bénédiction prophétique, nous sommes appelés à nous ouvrir à l’amour de Dieu et à la lumière qu’il offre.
Jean Baptiste : prophète du Très-Haut
Zacharie célèbre la mission de son fils Jean: Tu marcheras devant la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins. Ce rôle de précurseur illustre la vocation de chacun de nous à ouvrir des chemins de foi, d’espérance et de réconciliation.
Jean Baptiste incarne l’appel à annoncer et préparer la venue du Christ dans nos vies et dans celles des autres.
Alors que l’étoile de Noël commence à briller, la mission de Jean Baptiste nous interpelle: comment préparons-nous les chemins pour que la lumière du Christ illumine nos vies et celles de ceux qui nous entourent?…
À l’aube de la Nativité, il est temps de renouveler notre foi et d’embrasser l’amour et la tendresse de Dieu.
Un cantique de louange et d’engagement
Le cantique de Zacharie, plein de reconnaissance, est une ode à la fidélité de Dieu.
À travers ses paroles, il nous rappelle que le salut offert par Dieu est non seulement une promesse accomplie mais aussi une invitation à marcher sur le chemin de la paix.
Ce chemin passe par l’accueil de la grâce, le pardon et l’ouverture aux autres.
Références bibliques
- 2 S 7, 1-5.8b-12.14a.16
- Lc 1, 67-79
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
à la naissance de Jean Baptiste,
Zacharie, son père, fut rempli d’Esprit Saint
et prononça ces paroles prophétiques:
« Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël,
qui visite et rachète son peuple.
Il a fait surgir la force qui nous sauve
dans la maison de David, son serviteur,
comme il l’avait dit par la bouche des saints,
par ses prophètes, depuis les temps anciens:
salut qui nous arrache à l’ennemi,
à la main de tous nos oppresseurs,
amour qu’il montre envers nos pères,
mémoire de son alliance sainte;
serment juré à notre père Abraham
de nous rendre sans crainte,
afin que, délivrés de la main des ennemis,
nous le servions dans la justice et la sainteté,
en sa présence, tout au long de nos jours.
Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé
prophète du Très-Haut;
tu marcheras devant, à la face du Seigneur,
et tu prépareras ses chemins,
pour donner à son peuple de connaître le salut
par la rémission de ses péchés,
grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu,
quand nous visite l’astre d’en haut,
pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres
et l’ombre de la mort,
pour conduire nos pas
au chemin de la paix. »
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 24 décembre 2024.
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