Jean-Baptiste a dénoncé l’injustice et a payé le prix fort. Jésus envoie ses disciples proclamer la vérité, même lorsque cela dérange. Comment annoncer l’Évangile avec courage et vérité ?
Entre le départ et le retour des Douze envoyés en mission par Jésus, saint Marc nous conduit auprès d’Hérode, relatant l’exécution de Jean-Baptiste. Ce récit n’est pas une simple digression, mais une leçon sur le prix du témoignage. Annoncer la vérité exige une conviction profonde et une audace sans compromis.
Les envoyés du Christ rencontrent des réactions variées sur son identité : certains voient en lui un prophète, d’autres le comparent à Élie ou à Jean-Baptiste revenu d’entre les morts. Cette diversité d’opinions reflète le défi de la mission : révéler le mystère du Christ dans un monde qui peine à le reconnaître.
Jean-Baptiste incarne le courage prophétique. Il dénonce publiquement l’injustice d’Hérode, au risque de sa propre vie. Il nous rappelle que l’annonce de l’Évangile ne consiste pas à flatter les auditeurs, mais à proclamer la vérité, même lorsqu’elle dérange.
Le témoignage chrétien n’est pas une quête de popularité, mais un engagement à incarner l’amour de Dieu dans la justice et la fidélité.
La Lettre aux Hébreux insiste sur l’amour fraternel et l’accueil des plus faibles. La foi n’est pas seulement un engagement personnel, mais une dynamique communautaire où chaque disciple est invité à manifester concrètement la charité du Christ.
Prière
Seigneur, donne-nous la force d’annoncer ta vérité avec courage, à l’image de Jean-Baptiste. Apprends-nous à vivre l’amour fraternel dans nos relations, à accueillir l’autre avec bienveillance et à témoigner de ta justice sans crainte. Que ton Esprit nous guide et nous fortifie.
Amen.
Références bibliques
- He 13, 1-8
- Mc 6, 14-29
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
comme le nom de Jésus devenait célèbre,
le roi Hérode en entendit parler.
On disait :
« C’est Jean, celui qui baptisait :
il est ressuscité d’entre les morts,
et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »
Certains disaient :
« C’est le prophète Élie. »
D’autres disaient encore :
« C’est un prophète comme ceux de jadis. »
Hérode entendait ces propos et disait :
« Celui que j’ai fait décapiter, Jean,
le voilà ressuscité ! »
Car c’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean
et de l’enchaîner dans la prison,
à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
que lui-même avait prise pour épouse.
En effet, Jean lui disait :
« Tu n’as pas le droit
de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean,
et elle cherchait à le faire mourir.
Mais elle n’y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean :
il savait que c’était un homme juste et saint,
et il le protégeait ;
quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ;
cependant il l’écoutait avec plaisir.
Or, une occasion favorable se présenta
quand, le jour de son anniversaire,
Hérode fit un dîner pour ses dignitaires,
pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.
La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa.
Elle plut à Hérode et à ses convives.
Le roi dit à la jeune fille :
« Demande-moi ce que tu veux,
et je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment :
« Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai,
même si c’est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère :
« Qu’est-ce que je vais demander ? »
Hérodiade répondit :
« La tête de Jean, celui qui baptise. »
Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi,
et lui fit cette demande :
« Je veux que, tout de suite,
tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ;
mais à cause du serment et des convives,
il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde
avec l’ordre d’apporter la tête de Jean.
Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat,
la donna à la jeune fille,
et la jeune fille la donna à sa mère.
Ayant appris cela,
les disciples de Jean vinrent prendre son corps
et le déposèrent dans un tombeau.
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 7 février 2025.
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