« Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux » (Mt 16, 13-19)
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 29 juin 2024.
La fête commune des apôtres Pierre et Paul remonte aux origines de l’Église. En effet, juste après Pâques, la Saints Pierre et Paul est la première fête que l’Église ancienne a inscrite à son calendrier. Cela souligne l’importance primordiale de ces deux hommes pour l’Église, dont ils sont considérés comme les colonnes.
Saint Pierre, pour nous catholiques, revêt une importance toute particulière, en tant que premier pape, c’est-à-dire le vicaire du Christ.
Simple pêcheur de Galilée ayant répondu à l’appel de Jésus, il l’accompagne tout au long de son ministère. Présent à Jérusalem lors de la Passion du Christ, les évangiles rappellent son triple reniement lors de l’arrestation de Jésus.
Enthousiaste, parfois trop sûr de lui, mais toujours prompt au repentir, Pierre occupe une place particulière dans le collège des douze. Avec Jacques et Jean, il assiste à la transfiguration du Christ. Il sera aussi le premier témoin de la résurrection.
Ce rôle exceptionnel de saint Pierre ressort d’ailleurs particulièrement dans l’évangile d’aujourd’hui, lorsque Jésus interroge les douze sur son identité. Tel le porte-parole du groupe, Pierre affirme immédiatement la divinité de son maître. Certainement pas le plus instruit des disciples, c’est à lui que Dieu a révélé l’identité de Jésus!
Jésus donne à Pierre ce nom programmatique de “Pierre”, le rocher sur lequel sera fondé son Église. Il lui remet les clés du Royaume, avec lesquelles on le représente traditionnellement.
À l’époque de Jésus, on se figurait l’enfer et le paradis comme des lieux fermés à clef. Pierre reçoit ainsi le pouvoir d’accorder ou d’interdire l’accès au royaume de Dieu.
Quant à Saint Paul, il n’a pas connu Jésus-Christ de son vivant, mais suite à une conversion bouleversante sur le chemin de Damas, il consacre toute son énergie à annoncer Jésus-Christ mort et ressuscité, après avoir d’abord violemment persécuté son Église.
Emprisonné à trois reprises, il poursuivra coûte que coûte son activité missionnaire, profitant de ces temps de prison et des mois d’hiver pour écrire des lettres aux communautés qu’il a visitées et fondées. Quatorze lettres lui sont attribuées, qui constituent les plus vieux écrits du Nouveau Testament, plus anciens que les évangiles.
Lire les épîtres de Paul, c’est remonter à la source même du christianisme!
Ces deux apôtres ont enduré de nombreuses peines pour annoncer l’Évangile, jusqu’au bout en mourant martyrs, mais toujours soutenus par le Dieu en lequel ils avaient mis toute leur foi. Ils nous enseignent ainsi que, lorsque Dieu appelle un homme ou une femme pour une mission particulière, il l’assiste et lui donne la force et la grâce nécessaires pour l’accomplir.
En cette solennité traditionnellement choisie pour les ordinations, nous pouvons donc prier avec confiance pour les nouveaux prêtres, afin que leur sacerdoce fécond prenne modèle sur les vies de Pierre et Paul. Amen.
Ac 12, 1-11 / 2 Tm 4, 6-8.17-18 / Mt 16, 13-19
Comments are closed.