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CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Avr 16
Mercredi Saint : « Serait-ce moi, qui vais te livrer Seigneur ? »

Mercredi Saint : « Serait-ce moi, qui vais te livrer Seigneur ? »

Tandis que Judas prépare la trahison, le Christ prépare le don total de sa vie. Dans nos nuits de doute, il reste le Serviteur fidèle qui nous appelle à la confiance.

La trahison se précise. À la veille du Triduum pascal, l’étau se resserre autour de Jésus. Les textes d’aujourd’hui nous placent face au mystère du mal… et de la fidélité. Tandis que Judas conclut son marché, le Christ reste libre et paisible, fidèle jusqu’au bout.

« Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. » (Is 50, 5)

L’ombre de la trahison

Judas accepte de livrer Jésus pour trente pièces d’argent. Ce prix, mentionné dans l’Exode comme celui d’un esclave (cf. Ex 21, 32), souligne le mépris dans lequel il tient son Maître. Cette trahison ne se vit pas dans la violence, mais dans le silence et l’hypocrisie : « Serait-ce moi, Seigneur ? »

Chaque disciple pose la question, et c’est aussi la nôtre. Car nous aussi, parfois, nous le trahissons… par faiblesse, peur, tiédeur, ou compromis.

Une parole qui touche le cœur

Dans la première lecture, le prophète Isaïe évoque le Serviteur souffrant, celui qui endure sans se plaindre, celui qui reste debout dans l’épreuve. Cette figure annonce le Christ, qui offre son dos à ceux qui le frappent, et son cœur à ceux qui le rejettent.

« J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages. » (Is 50, 6)

Serait-ce moi ?

La question des disciples résonne puissamment : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Non pas pour désigner un autre, mais pour entrer en vérité avec nous-mêmes. Qui n’a jamais renié ? Qui n’a jamais cédé ?

Mais la trahison n’a pas le dernier mot. La fidélité du Christ est plus forte que nos lâchetés. Il continue d’aimer, d’espérer, de nous tendre la main. En ce Mercredi Saint, il nous invite à une conversion du cœur, à une lucidité humble, à une confiance renouvelée.

Prière du jour

Seigneur Jésus, Tu connais le cœur de tes disciples, Tu sais notre fragilité, nos trahisons cachées. Mais tu continues d’aimer sans réserve. Aide-moi à te suivre avec un cœur sincère, à ne pas fuir quand vient l’heure sombre. Quand je doute ou me détourne, ramène-moi à toi. Et fais de mon cœur un lieu de fidélité. Amen.


Références bibliques

  • Is 50, 4-9a
  • Mt 26, 14-25


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
          l’un des Douze, nommé Judas Iscariote,
se rendit chez les grands prêtres
          et leur dit :
« Que voulez-vous me donner,
si je vous le livre ? »
Ils lui remirent trente pièces d’argent.
          Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable
pour le livrer.

          Le premier jour de la fête des pains sans levain,
les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus :
« Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs
pour manger la Pâque ? »
          Il leur dit :
« Allez à la ville, chez untel,
et dites-lui :
“Le Maître te fait dire :
Mon temps est proche ;
c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque
avec mes disciples.” »
          Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit
et ils préparèrent la Pâque.

          Le soir venu,
Jésus se trouvait à table avec les Douze.
          Pendant le repas, il déclara :
« Amen, je vous le dis :
l’un de vous va me livrer. »
          Profondément attristés,
ils se mirent à lui demander, chacun son tour :
« Serait-ce moi, Seigneur ? »
          Prenant la parole, il dit :
« Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi,
celui-là va me livrer.
                   Le Fils de l’homme s’en va,
comme il est écrit à son sujet ;
mais malheureux celui
par qui le Fils de l’homme est livré !
Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né,
cet homme-là ! »
          Judas, celui qui le livrait,
prit la parole :
« Rabbi, serait-ce moi ? »
Jésus lui répond :
« C’est toi-même qui l’as dit ! »

Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 16 avril 2025.

À méditer

  • Ai-je déjà trahi ma foi par omission ou par peur ?
  • Suis-je capable de me remettre en question avec humilité ?
  • Est-ce que je crois que la fidélité de Dieu dépasse mes fautes ?