Le Christ nous a libérés pour que nous vivions pleinement dans la liberté de la foi. Mais cette liberté exige de nous une grande responsabilité. Comme héritiers de la foi, il nous appartient de faire fructifier ce don et de vivre en témoins fidèles de la grâce reçue.
Dans la lettre aux Galates, saint Paul nous rappelle que la liberté que nous avons reçue en Christ est un précieux héritage:
«C’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés. Alors tenez bon, ne vous mettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage.» (Ga 5, 1)
Ce passage invite à réfléchir non seulement sur la liberté offerte par Jésus, mais aussi sur la responsabilité qui en découle pour les croyants. En effet, la foi en Christ ne se limite pas à une simple libération des contraintes de la Loi, mais elle engage à vivre pleinement cette liberté en réponse à l’appel de Dieu.
Reconnaître l’héritage du peuple de l’Ancien Testament
Nous avons parfois tendance à juger sévèrement le peuple de l’Ancien Testament. Les lettres de Paul, en mettant en avant l’opposition entre la Loi de Moïse et la liberté offerte en Christ, peuvent renforcer cette perception. Mais il est crucial de se rappeler que le Christ lui-même est venu au terme d’un long cheminement porté par le peuple d’Israël.
Le peuple de l’Ancien Testament a traversé les siècles en portant l’espérance d’une promesse divine qui s’est accomplie en Jésus.
Ainsi, nous devons reconnaître que nous sommes les héritiers spirituels de cette espérance. Sans le chemin parcouru par le peuple d’Israël, nous n’aurions pas reçu le don de la foi. Loin de nous inviter à mépriser la Loi ancienne, Paul nous appelle à réaliser que, si nous avons reçu plus grâce à la venue du Christ, notre responsabilité est d’autant plus grande.
L’accueil du Christ: un don que nous devons reconnaître
Jésus lui-même, dans l’Évangile, met en lumière l’attitude de générations passées en parlant du peuple de Ninive. Il se demande comment ces anciens peuples auraient réagi à sa venue.
Le peuple de Ninive s’est converti face à la prédication de Jonas, et Jésus souligne que cette génération, face à un don infiniment plus grand que celui de Jonas, peine à reconnaître l’œuvre de Dieu.
Cela nous interpelle aujourd’hui: avons-nous conscience du don immense qui nous est fait à travers le Christ? Sommes-nous capables de reconnaître et d’accueillir à cœur ouvert cette liberté nouvelle, ou risquons-nous, comme les foules de l’époque de Jésus, de passer à côté de cette grâce par aveuglement spirituel?
En tant qu’héritiers de la foi transmise par nos ancêtres, nous avons une responsabilité de faire fructifier ce don. Si le peuple d’Israël a porté l’espérance à travers les siècles, il nous revient, aujourd’hui, de vivre pleinement la liberté que nous offre le Christ.
La liberté en Christ n’est pas un droit acquis, mais un appel à la conversion, à la fidélité à Dieu, et à l’écoute de sa Parole.
Nous sommes appelés à faire fructifier cette foi, à la transmettre, et à vivre en témoins de la Bonne Nouvelle. Il ne suffit pas d’avoir reçu cette liberté; nous devons la vivre dans la vérité et la justice, en marchant à la suite de Christ.
Ne laissons pas ceux qui nous ont précédés dans la foi nous condamner pour avoir négligé l’héritage qui nous a été confié. Comme Paul le rappelle, si nous avons été libérés par Christ, il nous appartient de tenir ferme dans cette liberté, et de ne pas retomber dans les pièges de l’esclavage spirituel.
Soyons des témoins vivants de cette foi et portons-la avec gratitude et responsabilité.
Références bibliques:
Ga 4, 22-24.26-27.31 – 5,1 / Lc 11, 29-32
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
comme les foules s’amassaient,
Jésus se mit à dire:
«Cette génération est une génération mauvaise:
elle cherche un signe,
mais en fait de signe
il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive;
il en sera de même avec le Fils de l’homme
pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera
en même temps que les hommes de cette génération,
et elle les condamnera.
En effet, elle est venue des extrémités de la terre
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront
en même temps que cette génération,
et ils la condamneront;
en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas.»
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 14 octobre 2024.
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