Dans l’Évangile du jour, Jésus nous enseigne que la foi chrétienne ne se limite pas à éviter le mal, mais qu’elle se manifeste dans l’action. Ce que nous faisons pour les plus petits, c’est à Lui que nous le faisons. Le Carême est l’occasion de raviver cet amour en actes, à travers la prière, le jeûne et surtout la charité.
Un appel à vivre l’amour dans l’action
Les lectures de ce jour nous offrent une leçon précieuse : être chrétien, c’est agir avec amour.
La première lecture du Lévitique rappelle les dix commandements et insiste sur l’amour du prochain :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même. (Lv 19, 18)
Mais Jésus, dans l’Évangile, va encore plus loin. Il ne s’agit plus seulement de ne pas faire le mal, mais d’agir pour le bien : nourrir, accueillir, visiter, accompagner.
Le critère du jugement : l’amour concret
Dans cette puissante scène du Jugement dernier, Jésus sépare les justes des autres, non selon leurs croyances ou leurs prières, mais selon leurs actes :
- J’avais faim, et vous m’avez donné à manger.
- J’étais malade, et vous m’avez visité.
- J’étais étranger, et vous m’avez accueilli.
À l’inverse, ceux qui ont négligé ces gestes d’amour sont rejetés. La vraie foi ne se mesure pas par des discours, mais par des actions concrètes envers les plus démunis.
L’amour comme chemin de sainteté
Le Carême nous rappelle que notre sainteté se joue dans notre capacité à aimer. Nous ne sommes pas appelés à de grandes prouesses ascétiques, mais à vivre une sainteté accessible : celle du quotidien, faite de gestes simples et sincères.
Ce ne sont pas les grandes réalisations qui compteront au soir de notre vie, mais l’amour que nous aurons su donner.
Un défi pour ce Carême
Aujourd’hui, cet Évangile nous pose une question directe : comment incarnons-nous l’amour du Christ dans notre vie quotidienne ?
Prendre soin de ceux qui souffrent, tendre la main aux isolés, écouter ceux qui ont besoin de réconfort : autant de manières de répondre à l’appel du Christ.
Le Carême n’est pas seulement un temps de privation, mais une invitation à l’action : un amour en actes, un amour qui transforme.
Prière
Seigneur, ouvre mon cœur à ceux qui ont besoin d’amour et d’attention. Aide-moi à voir ton visage dans les plus petits et à répondre à ton appel par des gestes concrets de charité. Fais grandir en moi un amour sincère et désintéressé, pour qu’au jour du jugement, je puisse entendre tes paroles : Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume. (Mt 25, 34)
Amen.
Références bibliques
- Lévitique 19, 1-2.11-18
- Matthieu 25, 31-46
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
“Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
Alors les justes lui répondront :
“Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison…
Quand sommes- nous venus jusqu’à toi ?”
Et le Roi leur répondra :
“Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.”
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
“Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
Alors ils répondront, eux aussi :
“Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?”
Il leur répondra :
“Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 10 mars 2025.
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