Dans l’épître aux Galates, saint Paul nous éclaire sur les deux voies ouvertes devant nous: la voie de la chair et celle de l’Esprit. Dans l’évangile du jour, Jésus reproche aux pharisiens d’avoir imposé des fardeaux aux autres tout en se préservant de ces mêmes exigences.
La voie de la liberté: choisir l’Esprit pour une vie nouvelle
Dans sa Lettre aux Galates, saint Paul présente deux voies bien distinctes qui s’ouvrent devant tout être humain: la voie de la chair, caractérisée par l’égoïsme et la recherche du plaisir immédiat, et la voie de l’Esprit, qui produit des fruits tels que l’amour, la joie, et la paix.
La distinction est si claire que l’on pourrait croire qu’aucun individu conscient ne choisirait la voie de la chair. Cependant, comme nous le montre l’exemple des pharisiens et des docteurs de la Loi, il est possible de se tromper en pensant suivre le bien.
Jésus reproche à ces chefs religieux de ne pas examiner les véritables motivations de leur cœur: leur amour du pouvoir, leur orgueil, leur peur et leur envie. Ces défauts les poussent à imposer des fardeaux aux autres tout en se préservant de ces mêmes exigences.
Un cœur purifié par l’amour
Chacun de nous, à la lecture de la Lettre aux Galates, souhaite suivre la voie de l’Esprit. Pourtant, il nous faut admettre que nous n’avons pas entièrement quitté la voie de la chair. L’orgueil, la peur ou l’égoïsme peuvent encore se manifester en nous.
Faut-il désespérer de notre capacité à vivre pleinement sous l’influence de l’Esprit? Bien sûr que non. Comme Paul l’affirme: Jésus est venu pour nous libérer du mal et de la mort.
Peu à peu, à mesure que nous répondons aux mouvements de l’Esprit, nous entrons dans la liberté du Christ.
Paul nous encourage dans cette voie: «Nous, c’est par l’Esprit, en effet, que de la foi nous attendons la justice espérée. Car, dans le Christ Jésus, ce qui a de la valeur, ce n’est pas que l’on soit circoncis ou non, mais c’est la foi, qui agit par la charité.» (Ga 5, 5-6)
Le choix de la liberté en Christ
Alors que les pharisiens reprochent à Jésus de ne pas respecter les traditions extérieures de purification avant le repas, Jésus leur montre que ce n’est pas l’observance rigide des rites qui purifie, mais un cœur transformé par l’amour.
Le Christ nous appelle à vivre une foi intérieure, où l’amour des autres est la clé de notre pureté.
Un cœur pur est celui qui aime et sert les autres. Paul et Jésus nous invitent donc à réajuster nos vies pour être en harmonie avec l’Esprit, en embrassant la liberté intérieure qui vient de la charité.
Références bibliques
Ga 5, 18-25 / Lc 11, 42-46
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait:
«Quel malheur pour vous, pharisiens,
parce que vous payez la dîme
sur toutes les plantes du jardin,
comme la menthe et la rue
et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu.
Ceci, il fallait l’observer,
sans abandonner cela.
Quel malheur pour vous, pharisiens,
parce que vous aimez le premier siège dans les synagogues,
et les salutations sur les places publiques.
Quel malheur pour vous,
parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas
et sur lesquels on marche sans le savoir.»
Alors un docteur de la Loi prit la parole et lui dit:
«Maître, en parlant ainsi,
c’est nous aussi que tu insultes.»
Jésus reprit:
«Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous,
parce que vous chargez les gens
de fardeaux impossibles à porter,
et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux
d’un seul doigt.»
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 16 octobre 2024.
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