Nous avons souvent tendance à associer la faiblesse à l’impuissance, au renoncement, voire à l’échec. Pourtant, la Parole de Dieu nous révèle un tout autre regard : et si la véritable force se cachait justement dans la faiblesse assumée ?
La faiblesse, un chemin de force
Les lectures de ce jour peuvent nous apparaître comme une invitation à une certaine faiblesse. Ben Sirac le Sage enseigne la patience dans l’épreuve, l’abandon entre les mains du Seigneur. Jésus, de son côté, manifeste sa préférence pour le service des autres et l’humilité.
Voilà, à prime abord, des vertus suspectes. Elles semblent découler d’une incapacité à se prendre en main, à assumer sa vie. Pourtant, la faiblesse n’est pas un terrain propice à l’éclosion de ces vertus. Au contraire, celles-ci demandent une grande force.
Ben Sirac présente son interlocuteur comme quelqu’un capable de choisir, de s’engager et l’exhorte à une fidélité qui tient bon dans les épreuves. Il l’incite surtout à reconnaître la limite de ses forces et à compter sur la fidélité sans limite du Seigneur. Celui-ci sera sa véritable force.
Servir pour grandir en Dieu
Dans l’Évangile, Jésus invite ses disciples à se dépouiller de leurs pouvoirs d’adulte pour accueillir et servir. Là se trouve la seule force qui soit ouverture au salut et marche à la suite du Christ.
Ainsi, les lectures de ce jour nous fournissent l’occasion de renouveler notre vision des attitudes traditionnelles que sont l’humilité, la confiance et le service des autres. La saisirons-nous ?
Prière
Seigneur, apprends-nous la véritable force, celle qui s’ancre en Toi. Aide-nous à reconnaître nos limites, non comme une faiblesse, mais comme un appel à nous abandonner à Ta sagesse et à Ta puissance. Fais grandir en nous l’humilité, la patience et la confiance afin que nous devenions serviteurs les uns des autres, à l’image du Christ qui s’est fait le dernier pour nous sauver.
Amen.
Références bibliques
- Ben Sirac 2, 1-11
- Marc 9, 30-37
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus traversait la Galilée avec ses disciples,
et il ne voulait pas qu’on le sache,
car il enseignait ses disciples en leur disant :
« Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ;
ils le tueront
et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles
et ils avaient peur de l’interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm,
et, une fois à la maison, Jésus leur demanda :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient,
car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand.
S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit :
« Si quelqu’un veut être le premier,
qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant,
il le plaça au milieu d’eux,
l’embrassa, et leur dit :
« Quiconque accueille en mon nom
un enfant comme celui-ci,
c’est moi qu’il accueille.
Et celui qui m’accueille,
ce n’est pas moi qu’il accueille,
mais Celui qui m’a envoyé. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 25 février 2025.
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