À travers les textes du jour, la liturgie nous fait entendre l’opposition à Jésus comme une mise à l’épreuve de la foi. Le juste dérange, mais il ne répond pas par la violence. Il reste ancré dans la vérité, la confiance et la fidélité à Dieu.
Les textes liturgiques de ce jour nous proposent une nouvelle fois d’approfondir notre connaissance du Christ. Les Juifs de l’Évangile, endurcis dans leur cœur, refusent de le reconnaître. « Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est » (Jn 7, 27), s’exclament-ils contre Jésus.
Or ce n’est que dans la foi que nous pouvons mieux saisir qui est vraiment Jésus.
La liturgie d’aujourd’hui nous invite à reconnaître en Jésus le juste contre lequel conspirent les impies, comme nous le décrit le livre de la Sagesse.
Dans le monde politique comme religieux, il peut être tentant de rejeter un message lorsque le messager nous dérange. Il arrive que nous n’aimions pas sa manière de faire ou de parler, alors nous nous fermons à ce qu’il transmet.
C’est ainsi que beaucoup de contemporains de Jésus refusent de reconnaître en lui le Messie. Ils le voient comme un homme ordinaire, venu d’un lieu connu – la Galilée. Et cela suffit à les détourner de son message.
Les habitants de Jérusalem l’identifient même comme « celui qu’on cherche à tuer » (Jn 7, 25). Ceux qui nourrissent une telle hostilité peuvent penser comme dans la première lecture : « Si le juste est fils de Dieu, Dieu l’assistera et l’arrachera aux mains de ses adversaires » (Sg 2, 18).
Mais nous, que faisons-nous quand l’Évangile nous déstabilise ?
Sélectionnons-nous seulement les paroles qui nous arrangent ? Ou acceptons-nous de laisser Jésus nous interpeller et nous faire grandir dans la foi ?
Prière du jour
Seigneur Jésus, tu as affronté le rejet et l’incompréhension sans jamais trahir ton amour ni ta mission. Apprends-moi à ne pas juger selon les apparences, mais à accueillir ta parole dans la foi. Rends-moi libre de toute peur et fidèle à ton appel, même dans les épreuves.
Amen.
Références bibliques
- Sg 2, 1a.12-22
- Jn 7, 1-2.10.14.25-30
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus parcourait la Galilée :
il ne voulait pas parcourir la Judée
car les Juifs cherchaient à le tuer.
La fête juive des Tentes était proche.
Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem
pour la fête,
il y monta lui aussi,
non pas ostensiblement, mais en secret.
On était déjà au milieu de la semaine de la fête
quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors :
« N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ?
Le voilà qui parle ouvertement,
et personne ne lui dit rien !
Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu
que c’est lui le Christ ?
Mais lui, nous savons d’où il est.
Or, le Christ, quand il viendra,
personne ne saura d’où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria :
« Vous me connaissez ?
Et vous savez d’où je suis ?
Je ne suis pas venu de moi-même :
mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé,
lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais
parce que je viens d’auprès de lui,
et c’est lui qui m’a envoyé. »
On cherchait à l’arrêter,
mais personne ne mit la main sur lui
parce que son heure n’était pas encore venue.
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 4 avril 2025.
À méditer
- Suis-je capable d’accueillir une parole dérangeante si elle me pousse à grandir dans la foi ?
- Est-ce que je juge parfois un message en fonction de la personne qui le prononce ?
- Comment puis-je aujourd’hui me montrer plus fidèle au Christ dans l’épreuve ou l’incompréhension ?
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