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Société missionnaire de Bethléem
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Avr 06
Il n’est jamais trop tard pour Dieu : miséricorde et relèvement

Il n’est jamais trop tard pour Dieu : miséricorde et relèvement

Il n’est jamais trop tard pour Dieu. Il nous relève, même lorsque tout semble perdu. Ce dimanche, la liturgie nous rappelle que tout recommencement est possible. Encore faut-il une double conversion : celle du regard et celle de la vie.

La liturgie de ce dimanche nous rappelle l’important message qu’il n’est jamais trop tard pour Dieu. Les évangiles regorgent en effet de ces histoires de nouveau départ : Zachée le publicain, le fils prodigue, … etc.

Ces nouveaux départs requièrent toutefois une double conversion : celle du regard d’abord puis celle de vie, ainsi que l’illustre l’évangile d’aujourd’hui.

Celui-ci nous livre une confrontation entre Jésus et les pharisiens concernant le cas d’une femme dite adultère. Appliquant rigoureusement la loi de Moïse, les pharisiens sont prêts à la lapider. En effet, d’après la loi juive, l’adultère entraîne la condamnation à mort (cf. Lv 20, 10). Alors que la loi de Moïse punit l’adultère en sanctionnant de façon définitive le péché, Jésus préconise une réponse ouverte à la vie, qui ne constitue pas un enfermement dans la mort. Par son attitude, Jésus invite les pharisiens à la conversion du regard et la femme adultère à la conversion de sa vie ! Telle est la double conversion que nous devons imiter.

 

Conversion du regard

Conversion du regard tout d’abord, car trop souvent, nos regards jugent et enferment les personnes dans leurs situations.

À l’instar des pharisiens soucieux du respect des lois, notre défense des valeurs ne laisse aucune issue à ceux qui s’en écartent, contrairement au comportement de Jésus à l’égard de la femme adultère. Sans affirmer que sa conduite était bien ou juste, le Christ sait que cette femme est plus que son péché et qu’elle est capable de mieux, puisqu’elle est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Le regard de bonté que Jésus pose sur cette femme adultère lui permet alors de se relever et d’aller de l’avant dans un nouveau départ !

Nous sommes invités à poser un tel regard sur chaque personne, sur chaque situation.

Ne faites plus mémoire des événements passés, ne songez plus aux choses d’autrefois. Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas? (Is 43, 18-19)

Et cela, Dieu l’a toujours fait. Le prophète Isaïe nous rappelle que Dieu est celui « qui trace un chemin dans la mer et un sentier dans les eaux puissantes » (Is 43, 16). Dieu ouvre un avenir, il n’enferme pas dans le passé.

 

Conversion de vie

Conversion de vie, ensuite ! Cette invitation s’adresse à chacune et chacun. À celles et ceux qui vivent éloignés de Dieu, mais aussi à nous, qui essayons de vivre les enseignements du Christ. Nous avons toujours besoin de nous convertir, de nous mettre en marche, en route vers Dieu. Et pour cela, il n’est jamais trop tard ! Non, il n’est jamais trop tard pour revenir vers Dieu, pour se laisser relever par Lui !

Oubliant ce qui est en arrière et lancé vers l’avant, je cours vers le but. (Ph 3, 13-14)

Voilà l’élan du chrétien, chaque jour.

Et le Christ nous y invite par des mots pleins de tendresse et de vérité :

Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. (Jn 8, 11)

 

Prière du jour : Seigneur Jésus, Toi qui n’es pas venu pour condamner mais pour sauver, Change mon regard, transforme mon cœur. Apprends-moi à aimer comme toi, À croire en la vie plus forte que la faute. Et fais de moi un témoin de ta miséricorde. Amen.

 


Références bibliques

  • Is 43, 16-21
  • Ph 3, 8-14
  • Jn 8, 1-11

 


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 6 avril 2025.

 

À méditer :

  • Est-ce que mon regard enferme ou relève les autres ?
  • Suis-je prêt à changer de regard, à faire confiance en la miséricorde ?
  • Ai-je le courage de reprendre la route vers Dieu aujourd’hui, même si je me sens loin ?