Dans l’épître aux Galates, saint Paul dénonce une folie spirituelle: celle des Galates qui, après avoir reçu les dons de Dieu, se détournent de la vérité pour revenir à la loi de Moïse. À l’inverse, l’Évangile du jour nous montre une autre forme de « folie »: celle de l’espérance persistante.
Folie des Galates: rejet du don de Dieu
Saint Paul reproche aux Galates leur retour aux anciennes traditions de la loi de Moïse, après avoir pourtant reçu l’Esprit Saint et ses dons.
«Vous êtes fous», leur dit Paul, car ils méprisent ce que Dieu accomplit en eux et dans leur communauté. Pour Paul, cette forme de folie représente un dangereux éloignement de la grâce divine.
Folie de l’espérance: une foi victorieuse
En contraste, l’Évangile nous présente une autre manière d’être fou, celle de l’espérance sans faille.
L’ami importun, malgré toutes les raisons de renoncer, continue de demander, de chercher, de frapper à la porte, jusqu’à ce qu’on lui ouvre.
Cette folie de l’espérance est louée par Jésus, qui affirme: «Demandez, on vous donnera; cherchez, vous trouverez; frappez, on vous ouvrira.» (Lc 11, 9-10).
Et nous, dans quel camp sommes-nous? Laissons-nous l’inquiétude ou les traditions inutiles détourner notre cœur du don de Dieu, comme les Galates, ou bien avons-nous la folie de croire, contre toute espérance, en la force de la prière et de l’espérance?
Les saints nous rappellent que la véritable folie est de jouer sa vie sur l’espérance et sur le don de Dieu, une folie qui mène à la victoire spirituelle.
Références bibliques
Ga 3, 1-5 / Lc 11, 5-13
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples:
«Imaginez que l’un de vous ait un ami
et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander:
“Mon ami, prête-moi trois pains,
car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi,
et je n’ai rien à lui offrir.”
Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond:
“Ne viens pas m’importuner!
La porte est déjà fermée;
mes enfants et moi, nous sommes couchés.
Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose.”
Eh bien! je vous le dis:
même s’il ne se lève pas pour donner par amitié,
il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami,
et il lui donnera tout ce qu’il lui faut.
Moi, je vous dis:
Demandez, on vous donnera;
cherchez, vous trouverez;
frappez, on vous ouvrira.
En effet, quiconque demande reçoit;
qui cherche trouve;
à qui frappe, on ouvrira.
Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson,
lui donnera un serpent au lieu du poisson?
ou lui donnera un scorpion
quand il demande un œuf?
Si donc vous, qui êtes mauvais,
vous savez donner de bonnes choses à vos enfants,
combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint
à ceux qui le lui demandent!»
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 10 octobre 2024.
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