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CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Mar 22
Fils prodigue : un Père au-delà du don

Fils prodigue : un Père au-delà du don

La parabole du fils prodigue illustre un amour inconditionnel et une miséricorde infinie. Dieu ne se limite pas à donner, il pardonne sans condition et nous accueille toujours. Cette histoire nous invite à méditer sur notre propre conversion et notre retour vers le Père.

La miséricorde infinie du Père

La parabole du fils prodigue commence par une phrase clé :

« Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. » (Lc 15, 11-12)

Dès le début, Jésus attire notre attention sur le Père, personnage central de l’histoire. Il accède à la demande de son plus jeune fils sans hésitation, un acte qui peut sembler surprenant. Ce dernier part alors pour un pays lointain où il dilapide tout ce qu’il a reçu.

« Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. » (Lc 15, 13)

Ce fils représente l’humanité qui choisit l’éloignement de Dieu en recherchant l’indépendance et les plaisirs éphémères.

Mais loin de son Père, il finit par tout perdre et se retrouve dans une détresse extrême.

Un héritage souvent oublié

Le fils cadet, brisé par son échec, prend conscience de son état et décide de revenir vers son père avec humilité :

« Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” » (Lc 15, 17-19)

Ce passage nous interroge : Avons-nous conscience du don immense que nous avons reçu en tant qu’enfants de Dieu ? Par le baptême, nous sommes héritiers du Royaume, et pourtant, nous oublions parfois cet héritage en nous éloignant de Dieu.

Mais Dieu ne se lasse jamais de nous attendre. Il est toujours prêt à nous accueillir à bras ouverts, tout comme le père du fils prodigue :

« Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. » (Lc 15, 20)

L’attitude du père est étonnante : il ne laisse même pas son fils s’expliquer ou négocier un statut de serviteur. Il lui redonne immédiatement sa dignité filiale.

À méditer

  • Dans quelles situations de ma vie ai-je ressenti le besoin de revenir vers Dieu ?
  • Comment puis-je manifester la miséricorde et le pardon dans mes relations quotidiennes ?
  • Quels sont les « héritages » spirituels que j’ai peut-être négligés ou gaspillés ?

Dieu nous attend toujours

Ce pardon sans conditions scandalise le fils aîné, qui ne comprend pas pourquoi son père célèbre le retour d’un fils indigne. Son ressentiment est palpable :

« Voilà tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras ! » (Lc 15, 29-30)

Le fils aîné représente ceux qui, bien que restant proches de Dieu, peuvent parfois avoir un cœur fermé. Il ne réalise pas qu’il a toujours eu accès à l’amour du Père. Mais celui-ci lui rappelle une vérité essentielle :

« Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! » (Lc 15, 31-32)

Cette parabole nous enseigne que Dieu ne fait pas de calculs : il se réjouit simplement du retour d’un enfant perdu. Peu importe nos fautes, il nous invite à revenir vers lui avec un cœur sincère.

Prière du jour | Seigneur miséricordieux, Tu es un Père qui pardonne sans limite, qui accueille avec amour ceux qui reviennent à toi. Aide-moi à reconnaître mes erreurs et à revenir à toi avec un cœur sincère. Accorde-moi la force de pardonner aux autres comme tu me pardonnes, et de vivre pleinement dans ta lumière. Amen.


Références bibliques

  • Michée 7, 14-15.18-20
  • Luc 15, 1-3.11-32

 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père :
“Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.”
Et le père leur partagea ses biens.
Peu de jours après,
le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait,
et partit pour un pays lointain
où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
Il avait tout dépensé,
quand une grande famine survint dans ce pays,
et il commença à se trouver dans le besoin.
Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays,
qui l’envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre
avec les gousses que mangeaient les porcs,
mais personne ne lui donnait rien.
Alors il rentra en lui-même et se dit :
“Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance,
et moi, ici, je meurs de faim !
Je me lèverai, j’irai vers mon père,
et je lui dirai :
Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.
Traite- moi comme l’un de tes ouvriers.”
Il se leva et s’en alla vers son père.
Comme il était encore loin,
son père l’aperçut et fut saisi de compassion ;
il courut se jeter à son cou
et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit :
“Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.”
Mais le père dit à ses serviteurs :
“Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller,
mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
allez chercher le veau gras, tuez-le,
mangeons et festoyons,
car mon fils que voilà était mort,
et il est revenu à la vie ;
il était perdu,
et il est retrouvé.”
Et ils commencèrent à festoyer.

Or le fils aîné était aux champs.
Quand il revint et fut près de la maison,
il entendit la musique et les danses.
Appelant un des serviteurs,
il s’informa de ce qui se passait.
Celui-ci répondit :
“Ton frère est arrivé,
et ton père a tué le veau gras,
parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.”
Alors le fils aîné se mit en colère,
et il refusait d’entrer.
Son père sortit le supplier.
Mais il répliqua à son père :
“Il y a tant d’années que je suis à ton service
sans avoir jamais transgressé tes ordres,
et jamais tu ne m’as donné un chevreau
pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est revenu
après avoir dévoré ton bien avec des prostituées,
tu as fait tuer pour lui le veau gras !”
Le père répondit :
“Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi,
et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait festoyer et se réjouir ;
car ton frère que voilà était mort,
et il est revenu à la vie ;
il était perdu,
et il est retrouvé !” »

Pour lire les lectures du jour : AELF – 22 mars 2025.