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CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Oct 13
Évangile du jour: libres pour Dieu – choisir l'essentiel pour entrer dans le Royaume

Évangile du jour: libres pour Dieu – choisir l’essentiel pour entrer dans le Royaume

Dans l’évangile du jour, Jésus nous invite à repenser notre relation aux biens matériels. Il nous appelle à détacher nos cœurs de tout ce qui encombre notre chemin vers le Royaume, afin de faire un choix radical : celui de suivre Dieu en toute liberté.

 

L’appel de Jésus à renoncer pour mieux suivre

Dans ce passage de l’Évangile, Jésus, en posant son regard plein d’amour sur un homme riche, lui lance un appel radical: «Une seule chose te manque: va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi.» (Mc 10, 21)

Cet appel à se débarrasser des biens matériels pour suivre le Christ a bouleversé de nombreuses personnes à travers l’histoire. Parmi elles, un jeune égyptien du nom de Saint Antoine, au IIIe siècle, qui, entendant ces paroles, vendit tout ce qu’il possédait et mena une vie d’ascèse dans le désert, donnant ainsi naissance au monachisme chrétien.

L’exemple de saint Antoine soulève une question importante pour nous tous aujourd’hui: Pouvons-nous vraiment aspirer au salut si nous conservons nos biens et richesses?

Jésus poursuit avec une phrase souvent perçue comme dure et radicale: «Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu.» (Mc 10, 25)

Cela nous amène à nous interroger: cette parole est-elle une condamnation absolue des personnes qui possèdent des biens? Doit-on tout abandonner pour entrer dans le Royaume de Dieu?

Il est essentiel de replacer ce passage dans son contexte historique et culturel pour mieux comprendre l’enseignement profond de Jésus.

 

Le trou de l’aiguille: une image pour repenser nos priorités

À l’époque de Jésus, le « trou d’une aiguille » désignait une petite porte de la ville de Jérusalem, si étroite qu’un homme pouvait à peine la franchir, et seulement sans bagages.

Les grandes portes de la ville étaient fermées le soir pour des raisons de sécurité, laissant cette petite ouverture accessible en cas de nécessité. Un marchand riche qui arrivait tard avec sa caravane devait faire un choix difficile: « Dois-je passer la nuit dehors avec mes richesses, risquant d’être attaqué, ou dois-je entrer seul, en abandonnant mes biens trop volumineux pour passer cette porte? »

Cette image éclaire l’enseignement de Jésus.

Jésus ne condamne pas la richesse en elle-même, mais l’attachement excessif aux biens matériels.

Le véritable danger réside dans le fait de privilégier ses possessions au détriment de sa propre vie spirituelle et de sa relation avec Dieu.

 

Renoncer à l’inutile pour choisir l’essentiel

L’injonction de Jésus nous invite à réévaluer nos priorités.

Il s’agit de faire un choix radical pour préserver notre vie spirituelle, en laissant de côté ce qui n’est pas essentiel.

Cet enseignement est un appel à la liberté: celle de se détacher des biens matériels pour mieux suivre Dieu.

Jésus ne condamne pas la richesse, mais un rapport désordonné à celle-ci. Si nous plaçons nos biens matériels au-dessus de notre relation avec Dieu, nous mettons notre âme en péril.

Suivre le Christ, c’est apprendre à libérer son cœur de tout ce qui nous empêche d’avancer vers le Royaume.

Jésus promet à celui qui choisit de se détacher de ses possessions un trésor dans le ciel. Ce trésor n’est pas matériel, mais spirituel: c’est la paix intérieure, la liberté de suivre le Christ, et l’amour fraternel pour les autres.

En acceptant de renoncer à l’inutile, nous gagnons la plus grande richesse: une vie en communion avec Dieu.

 


Références bibliques:

Sg 7, 7-11 / He 4, 12-13 / Mc 10, 17-30

 


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Jésus se mettait en route
quand un homme accourut
et, tombant à ses genoux, lui demanda:
«Bon Maître, que dois-je faire
pour avoir la vie éternelle en héritage?»
    Jésus lui dit :
«Pourquoi dire que je suis bon?
Personne n’est bon, sinon Dieu seul.
    Tu connais les commandements:
Ne commets pas de meurtre,
ne commets pas d’adultère,
ne commets pas de vol,
ne porte pas de faux témoignage,
ne fais de tort à personne,
honore ton père et ta mère.»

    L’homme répondit:
«Maître, tout cela, je l’ai observé
depuis ma jeunesse.»
    Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima.
Il lui dit:
«Une seule chose te manque:
va, vends ce que tu as
et donne-le aux pauvres;
alors tu auras un trésor au ciel.
Puis viens, suis-moi.»
    Mais lui, à ces mots, devint sombre
et s’en alla tout triste,
car il avait de grands biens.

    Alors Jésus regarda autour de lui
et dit à ses disciples:
« Comme il sera difficile
à ceux qui possèdent des richesses
d’entrer dans le royaume de Dieu!»
    Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles.
Jésus reprenant la parole leur dit:
« Mes enfants, comme il est difficile
d’entrer dans le royaume de Dieu!
    Il est plus facile à un chameau
de passer par le trou d’une aiguille
qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu.»
    De plus en plus déconcertés,
les disciples se demandaient entre eux:
«Mais alors, qui peut être sauvé?»
    Jésus les regarde et dit:
«Pour les hommes, c’est impossible,
mais pas pour Dieu;
car tout est possible à Dieu.»

Pour les lectures du jour, consultez AELF – 13 octobre 2024.