Étoile de Bethléem SMB
Société missionnaire de Bethléem
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Avr 09
De vero libertate – De la vraie liberté

De vero libertate – De la vraie liberté

« Si le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres » (Jn 8, 36) À l’heure où la liberté est réclamée de toutes parts, l’Évangile vient en révéler la vraie nature. Non pas une liberté d’agir sans limite, mais une liberté profonde : celle des enfants de Dieu, délivrés du péché et enracinés dans la Parole.

Tout le monde parle de liberté

Liberté de choix, liberté d’expression, liberté de faire ce que l’on veut… Mais bien souvent, cette liberté n’est qu’un mirage. Car la vraie liberté n’est pas l’absence de contraintes. Elle est communion. Communion avec Dieu, source de toute vérité.

L’évangile du jour nous le rappelle avec force :

« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » (Jn 8, 31-32)

Jésus parle à ceux qui croient en lui. Il ne leur promet pas un pouvoir ou une domination, mais la vérité. Et cette vérité, accueillie dans la foi, conduit à la liberté véritable.

La liberté des fils

Cette liberté n’est pas automatique, ni héréditaire. Les interlocuteurs de Jésus s’en défendent :

« Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été esclaves de personne. » (Jn 8, 33)

Mais Jésus répond que le péché rend esclave. Et que seul le Fils peut nous libérer. Car ce n’est pas l’appartenance à un peuple, une culture ou une tradition qui fait de nous des enfants de Dieu, mais l’accueil de la Parole.

« L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours. » (Jn 8, 35)

Les trois jeunes dans la fournaise

Cette vraie liberté, les trois jeunes Hébreux jetés dans la fournaise en témoignent de manière éclatante dans la première lecture. Ils auraient pu se prosterner devant l’idole pour éviter la mort. Mais ils ont préféré rester fidèles au Dieu vivant.

« Il peut nous délivrer… Mais même s’il ne le fait pas, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux. » (Dn 3, 17-18)

Ils sont libres. Libres de ne pas céder à la peur. Libres de rester debout. Et c’est au cœur même du feu que Dieu les rejoint. Le roi, frappé de stupeur, reconnaît qu’un quatrième homme marche avec eux, semblable à un fils de Dieu.

La liberté de la foi

La vraie liberté ne consiste pas à tout faire. Elle consiste à faire la vérité en nous. Et cela passe par l’écoute, par l’obéissance, par le lien intime avec le Christ. C’est cette liberté intérieure, plus forte que les chaînes extérieures, que Jésus est venu nous offrir.

« Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez. » (Jn 8, 42)

Voilà le critère. L’amour. Être vraiment libre, c’est aimer Dieu de tout son cœur, et vivre en enfant dans sa maison.

Prière du jour

Seigneur Jésus,
Toi qui es venu nous libérer du péché,
Donne-moi d’accueillir ta parole en vérité.
Fais grandir en moi la liberté des enfants de Dieu,
celle qui ne dépend pas du monde,
mais qui s’enracine dans ton amour.
Amen.


Références bibliques

  • Dn 3, 14-20.91-92.95
  • Jn 8, 31-42

 


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
    Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui :
« Si vous demeurez fidèles à ma parole,
vous êtes vraiment mes disciples ;
    alors vous connaîtrez la vérité,
et la vérité vous rendra libres. »
    Ils lui répliquèrent :
« Nous sommes la descendance d’Abraham,
et nous n’avons jamais été les esclaves de personne.
Comment peux-tu dire :
“Vous deviendrez libres” ? »
    Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
qui commet le péché
est esclave du péché.
    L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ;
le fils, lui, y demeure pour toujours.
    Si donc le Fils vous rend libres,
réellement vous serez libres.
    Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham,
et pourtant vous cherchez à me tuer,
parce que ma parole ne trouve pas sa place en vous.
    Je dis ce que moi, j’ai vu
auprès de mon Père,
et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu
chez votre père. »
    Ils lui répliquèrent :
« Notre père, c’est Abraham. »
Jésus leur dit :
« Si vous étiez les enfants d’Abraham,
vous feriez les œuvres d’Abraham.
    Mais maintenant, vous cherchez à me tuer,
moi, un homme qui vous ai dit la vérité
que j’ai entendue de Dieu.
Cela, Abraham ne l’a pas fait.
            Vous, vous faites les œuvres de votre père. »
Ils lui dirent :
« Nous ne sommes pas nés de la prostitution !
Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. »
    Jésus leur dit :
« Si Dieu était votre Père,
vous m’aimeriez,
car moi, c’est de Dieu que je suis sorti
et que je viens.
Je ne suis pas venu de moi-même ;
c’est lui qui m’a envoyé. »

Pour lire les lectures du jour, consultez : AELF – 9 avril 2025.

À méditer :

  • Est-ce que je confonds liberté et indépendance ?
  • Quelles sont les chaînes qui m’empêchent de vivre en enfant de Dieu ?
  • Est-ce que je laisse la Parole de Dieu modeler ma vie ?