La vie chrétienne n’est pas un état tiède, ni une alternance entre adhésion et indifférence. Elle est un combat, une fidélité à choisir et à vivre chaque jour. Le Christ ne laisse pas de place à la neutralité : “Celui qui n’est pas avec moi est contre moi.” Ce carême nous appelle à cette décision intérieure.
La foi comme combat intérieur
« Écoutez ma voix : je serai votre Dieu, et vous, vous serez mon peuple… afin que vous soyez heureux. » (Jr 7, 23)
Dieu ne cherche pas à contraindre, mais à faire vivre. Depuis toujours, il propose à son peuple une alliance, une fidélité réciproque. Pourtant, comme le déplore le prophète Jérémie, le cœur de l’homme reste souvent partagé :
« Ils n’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté l’oreille. » (Jr 7, 24)
Et Jésus, dans l’Évangile de ce jour, va plus loin encore :
« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. » (Lc 11, 23)
Il n’y a pas de zone neutre dans la vie spirituelle. Le mal ne recule que là où le bien est pleinement accueilli.
Une adhésion sans partage
Par le baptême, nous avons été libérés du péché. Mais cette victoire, Jésus nous invite à la rejouer chaque jour dans notre vie concrète. Le mal continue d’exister autour de nous et parfois en nous. Les difficultés ne disparaissent pas, elles peuvent même s’intensifier.
Le seul moyen de tenir, c’est une adhésion totale au Christ. Ce lien se nourrit dans la prière et s’approfondit dans l’eucharistie, là où le Seigneur se donne pour nous unir à lui intimement.
Prière du jour
Seigneur, Tu ne veux pas d’un cœur divisé. Tu m’appelles à te suivre pleinement, à ne pas rester dans l’ambiguïté. Donne-moi la force de choisir la lumière, de marcher avec toi, et de lutter chaque jour pour la fidélité à ton amour. Amen.
Références bibliques
- Jérémie 7, 23-28
- Luc 11, 14-23
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet.
Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler,
et les foules furent dans l’admiration.
Mais certains d’entre eux dirent :
« C’est par Béelzéboul, le chef des démons,
qu’il expulse les démons. »
D’autres, pour le mettre à l’épreuve,
cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit :
« Tout royaume divisé contre lui-même devient désert,
ses maisons s’écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même,
comment son royaume tiendra-t-il ?
Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul
que j’expulse les démons.
Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse,
vos disciples, par qui les expulsent-ils ?
Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.
En revanche, si c’est par le doigt de Dieu
que j’expulse les démons,
c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous.
Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais,
tout ce qui lui appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort survient et triomphe de lui,
il lui enlève son armement, auquel il se fiait,
et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé.
Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ;
celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. »
Pour lire les lectures du jour : AELF – 27 mars 2025.
À méditer
- Mon cœur est-il partagé entre Dieu et d’autres priorités ?
- Est-ce que je choisis concrètement d’être avec le Christ dans mes actes ?
- Où suis-je appelé à plus de clarté et de cohérence dans mon engagement chrétien ?
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