Dieu n’oublie jamais son alliance. Il l’a scellée avec Abraham, renouvelée en Jésus, et continue de l’offrir aujourd’hui. La vraie question est : y répondons-nous ? Entre promesse divine et liberté humaine, la Parole de Dieu d’aujourd’hui nous invite à renouveler notre fidélité.
« J’établirai mon alliance entre moi et toi, et après toi avec ta descendance, de génération en génération ; ce sera une alliance éternelle » (Gn 17, 7).
En cette fin de carême, la liturgie nous rappelle que nous sommes appelés à vivre non dans la peur, mais dans l’Alliance. Une alliance scellée par Dieu avec Abraham, et renouvelée pour toujours en Jésus-Christ.
Aujourd’hui, les textes de la liturgie nous rappellent que Dieu ne nous abandonne jamais. Il a fait alliance avec nous : d’abord avec Abraham et le peuple juif ; puis avec nous de manière définitive par le Christ.
Toute alliance suppose l’amour et la fidélité réciproques : du côté de Dieu, l’amour et la fidélité sont toujours au rendez-vous. Mais qu’en est-il du nôtre ?
Toute la tradition biblique voit en Abraham le père des croyants non seulement parce que Dieu l’a choisi, mais surtout parce qu’il a accueilli la parole de Dieu et s’y est engagé pour la vie. Son obéissance fait de lui le modèle de celui qui garde l’Alliance, non seulement par un acte de foi ponctuel, mais par une fidélité constante à travers les épreuves.
Une alliance n’est pas un contrat. C’est un lien d’amour. Elle engage, comme le font deux époux en se promettant mutuellement fidélité et confiance. Dieu désire se lier à nous de cette manière. Le peuple d’Israël fut ainsi lié à son Seigneur dans une alliance d’amour.
Jésus est venu non abolir cette alliance, mais l’accomplir. En lui, elle devient définitive. Mais elle attend encore notre réponse.
Il nous appelle à reconnaître le Père, à demeurer dans sa Parole et à marcher à sa suite. Ce n’est pas toujours facile. Nous avons en nous des résistances : l’orgueil, l’indépendance, l’attachement à notre propre volonté.
Dans l’évangile d’aujourd’hui, les Juifs refusent cette parole de vie. Face à Jésus qui se présente comme celui qui a vu Abraham, ils préfèrent prendre des pierres pour le faire taire.
Et nous ? En ces derniers jours du carême, allons-nous accueillir l’alliance ou lui tourner le dos ? Allons-nous nous laisser déranger par Jésus et entrer avec lui dans cette fidélité vivante… ou choisir le confort de nos routines ?
Prière du jour :
Seigneur Dieu,
toi qui es fidèle dans ton amour,
fais grandir en moi la foi d’Abraham.
Que je garde ta Parole
et demeure uni à ton Fils,
l’Alliance vivante et éternelle.
Amen.
Références bibliques
- Gn 17, 3-9
- Jn 8, 51-59
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait aux Juifs :
« Amen, amen, je vous le dis :
si quelqu’un garde ma parole,
jamais il ne verra la mort. »
Les Juifs lui dirent :
« Maintenant nous savons bien que tu as un démon.
Abraham est mort, les prophètes aussi,
et toi, tu dis :
“Si quelqu’un garde ma parole,
il ne connaîtra jamais la mort.”
Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ?
Il est mort, et les prophètes aussi sont morts.
Pour qui te prends-tu ? »
Jésus répondit :
« Si je me glorifie moi-même,
ma gloire n’est rien ;
c’est mon Père qui me glorifie,
lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”,
alors que vous ne le connaissez pas.
Moi, je le connais
et, si je dis que je ne le connais pas,
je serai comme vous, un menteur.
Mais je le connais,
et sa parole, je la garde.
Abraham votre père a exulté,
sachant qu’il verrait mon Jour.
Il l’a vu, et il s’est réjoui. »
Les Juifs lui dirent alors :
« Toi qui n’as pas encore cinquante ans,
tu as vu Abraham ! »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
avant qu’Abraham fût,
moi, JE SUIS. »
Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter.
Mais Jésus, en se cachant,
sortit du Temple.
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 10 avril 2025.
À méditer :
- Est-ce que je vois ma foi comme une alliance d’amour ou comme une simple obligation ?
- Comment puis-je vivre plus fidèlement cette alliance aujourd’hui ?
- Est-ce que je prends le temps d’écouter la voix de Dieu et d’y répondre ?
Comments are closed.