Dieu est compatissant et miséricordieux, prêt à accueillir quiconque revient vers lui avec un cœur sincère. Pourtant, nous pouvons parfois, comme Jonas ou la foule qui demandait un signe à Jésus, refuser d’ouvrir notre cœur à cette miséricorde divine.
Deux attitudes face à la conversion
Nous connaissons tous l’histoire de Jonas et de la baleine, cette créature qui ramène le prophète malgré lui vers la mission dont il voulait se détourner. Jonas ne voulait pas annoncer la conversion aux habitants de Ninive car, à ses yeux, ces païens ne la méritaient pas. Pourtant, Dieu l’envoie leur prêcher la repentance. Et contre toute attente, la ville entière, du roi jusqu’au plus petit, accueille cette parole, se détourne du mal et jeûne en signe de conversion.
Le livre de Jonas nous invite à dépasser une vision étroite de la miséricorde divine. Contrairement à Jonas, qui pensait que Dieu appartenait uniquement à Israël, le Seigneur se révèle être un Dieu de tous, patient et prêt à pardonner à ceux qui se tournent vers lui.
Ce récit met en lumière un danger spirituel : croire posséder Dieu et refuser sa largesse pour ceux que nous jugeons indignes.
Le signe de Jonas : un appel à la conversion
Dans l’évangile du jour, la foule demande un signe éclatant pour prouver que Jésus est bien envoyé de Dieu. Mais Jésus ne leur donnera qu’un seul signe : celui de Jonas. Comme le prophète qui a prêché aux Ninivites, Jésus appelle à la conversion. Mais, contrairement aux païens qui avaient écouté Jonas, ceux qui entourent Jésus restent fermés à son message.
Luc nous rappelle ainsi une vérité fondamentale : le salut est universel. Dieu n’exclut personne. Il veut rassembler tous ses enfants, mais encore faut-il être prêt à accueillir sa parole. Là où les Ninivites et la reine de Saba se sont laissés toucher, les proches de Jésus – pourtant religieux – restent aveugles à sa présence et sourds à son appel.
Un choix à poser en ce temps de Carême
Le Carême est un temps privilégié pour nous interroger : sommes-nous prêts à entendre l’appel du Christ et à nous convertir, ou sommes-nous comme Jonas et la foule, réticents à la miséricorde divine ?
Deux chemins s’ouvrent devant nous : celui de l’orgueil et du refus ou celui de l’ouverture à Dieu et à sa miséricorde.
Que notre cœur s’ouvre, comme celui des Ninivites, à la parole vivante du Christ, qui nous appelle à revenir vers lui !
Prière
Seigneur, ouvre mon cœur à ta miséricorde. Aide-moi à reconnaître ta présence dans ma vie et à ne pas chercher des signes spectaculaires, mais à accueillir ta parole avec foi et humilité. Donne-moi la grâce d’une véritable conversion, pour que je marche toujours plus près de toi.
Amen.
Références bibliques
- Jon 3, 1-10
- Lc 11, 29-32
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
comme les foules s’amassaient,
Jésus se mit à dire :
« Cette génération est une génération mauvaise :
elle cherche un signe,
mais en fait de signe
il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ;
il en sera de même avec le Fils de l’homme
pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera
en même temps que les hommes de cette génération,
et elle les condamnera.
En effet, elle est venue des extrémités de la terre
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront
en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ;
en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 12 mars 2025.
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