Sur la montagne, Jésus dépasse toutes attentes: non seulement il guérit les malades, mais il invite à un festin miraculeux. Inspiré par l’oracle d’Isaïe, ce geste révèle la compassion infinie du Seigneur et la promesse d’une vie nouvelle.
Les miracles de Jésus: un signe de compassion divine
L’évangile de ce jour nous montre Jésus sur une montagne entouré d’une foule immense. Parmi eux, des boiteux, des aveugles, des estropiés et des muets cherchent une guérison. En posant ses mains sur eux, Jésus leur redonne la santé et, pour beaucoup, une raison de vivre. Devant ces merveilles, la foule exulte et rend gloire à Dieu.
Mais Jésus ne s’arrête pas là. Son regard va au-delà des infirmités visibles. Il voit la fatigue et la faim qui pourraient accabler cette foule restée auprès de lui trois jours durant. Son amour, toujours attentif, se manifeste une fois de plus.
Un repas partagé: un avant-goût du Royaume
Jésus accomplit alors un miracle qui va bien au-delà des attentes humaines. Avec sept pains et quelques petits poissons, il nourrit une foule entière. Ce repas partagé devient un moment de communion extraordinaire. Chaque personne, grande ou petite, faible ou forte, est accueillie et comblée. Non seulement tous mangèrent à satiété, mais il resta sept corbeilles de surplus – signe de l’abondance divine.
Je suis saisi de compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger.
Mt 15, 32
Ce miracle, bien plus qu’un acte de générosité, est une préfiguration du banquet céleste que le Seigneur prépare pour son peuple, comme annoncé par Isaïe.
Isaïe: une promesse de paix et de plénitude
Le prophète Isaïe décrit une vision du festin messianique offert à tous les peuples sur la montagne du Seigneur : Le Seigneur préparera pour tous les peuples un festin de viandes grasses et de vins capiteux… Il fera disparaître la mort pour toujours (Is 25, 6.8).
C’est une promesse d’espérance et de vie éternelle. Dans ce banquet, les larmes seront essuyées, et la mort n’aura plus de pouvoir. Les gestes de Jésus sur la montagne, ses guérisons et son repas partagé, annoncent cette plénitude du Royaume de Dieu.
Ce récit nous invite à placer notre confiance dans le Seigneur. Jésus, rempli de compassion, ne se contente pas de soulager nos souffrances. Il nous appelle à participer au festin de la vie éternelle. Face à nos faims, physiques ou spirituelles, il nous offre une nourriture surabondante, celle de son amour et de sa grâce.
Que cette promesse nous pousse à exulter avec Isaïe:
Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés!
Is 25, 9
Références bibliques
- Is 25, 6-10a
- Mt 15, 29-37
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus arriva près de la mer de Galilée.
Il gravit la montagne et là, il s’assit.
De grandes foules s’approchèrent de lui,
avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets,
et beaucoup d’autres encore;
on les déposa à ses pieds et il les guérit.
Alors la foule était dans l’admiration
en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis,
des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient;
et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël.
Jésus appela ses disciples et leur dit:
« Je suis saisi de compassion pour cette foule,
car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi,
et n’ont rien à manger.
Je ne veux pas les renvoyer à jeun,
ils pourraient défaillir en chemin. »
Les disciples lui disent:
« Où trouverons-nous dans un désert assez de pain
pour rassasier une telle foule? »
Jésus leur demanda:
« Combien de pains avez-vous? »
Ils dirent:
« Sept, et quelques petits poissons. »
Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre.
Il prit les sept pains et les poissons;
rendant grâce,
il les rompit,
et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules.
Tous mangèrent et furent rassasiés.
On ramassa les morceaux qui restaient:
cela faisait sept corbeilles pleines.
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 4 décembre 2024.
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