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Missionnaires suisses
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Sep 05
Se reconnaître pécheur devant Dieu: folie ou sagesse?

Se reconnaître pécheur devant Dieu: folie ou sagesse?

«Car tout vous appartient, que ce soit Paul, Apollos, Pierre, le monde, la vie, la mort, le présent, l’avenir. tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu.» (1 Co 3, 21-23)

Paul y va fort dans ce passage! Ne va-t-il d’ailleurs pas un peu trop loin? Selon nos raisonnements logiques peut-être. Mais, c’est une folie que Dieu nous demande. Car, pris par le Christ qui appartient à Dieu et à qui tout appartient, on se sent chez soi dans le monde de Dieu, sur la terre qu’il a créée, aussi en sécurité sur les flots de la vie que lors de la montée d’une montagne. Dans ce sens, tout appartient à celui qui appartient à Dieu. Voilà la logique de ce passage.

La déclaration de Pierre dans l’évangile – «Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur» (Lc 5, 8) – est bien peu à la mode. Plutôt que de “péché”, on préfère parler de difficultés psychologiques, de manque de liberté, d’irresponsabilité. Peu d’hommes et de femmes pourraient reprendre aujourd’hui les mots de Pierre.

Il est vrai que les sciences et la sagesse humaines ont découvert des explications à certains comportements, qui nous permettent d’être moins durs dans nos jugements envers nous-même et envers les autres. En ce sens, il est bon que nous ayons moins facilement à la bouche le mot “péché”, que ces connaissances permettent de resituer à sa juste place. Toutefois, on constate aujourd’hui que beaucoup de personnes n’ont plus conscience du péché et l’évangile d’aujourd’hui nous en précise les causes.

En effet, pour se reconnaître pécheur il faut tout comme Pierre avoir véritablement rencontré et reconnu le Seigneur.

C’est seulement dans cette rencontre que l’on peut voir en profondeur la vérité de la nature humaine. C’est seulement dans cette rencontre que l’homme, la femme peut se rendre à cette évidence: devant Dieu, je suis pécheur, pécheresse.

Cette expérience est pure folie aux yeux du monde dans lequel nous vivons. Elle est pure folie pour tous ceux qui vivent loin de Dieu et qui de ce fait ne se ressentent pas pécheur. Elle est pourtant sagesse aux yeux de Dieu, car elle nous amène à la vérité.

1 Co 3, 18-23 / Lc 5, 1-11

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 5, 1-11)

    En ce temps-là,
    la foule se pressait autour de Jésus
pour écouter la parole de Dieu,
tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
    Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac;
les pêcheurs en étaient descendus
et lavaient leurs filets.
    Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon,
et lui demanda de s’écarter un peu du rivage.
Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
    Quand il eut fini de parler,
il dit à Simon:
«Avance au large,
et jetez vos filets pour la pêche.»
    Simon lui répondit:
«Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre;
mais, sur ta parole, je vais jeter les filets.»
    Et l’ayant fait,
ils capturèrent une telle quantité de poissons
que leurs filets allaient se déchirer.
    Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque
de venir les aider.
Ceux-ci vinrent,
et ils remplirent les deux barques,
à tel point qu’elles enfonçaient.
    à cette vue,
Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant:
«Éloigne-toi de moi, Seigneur,
car je suis un homme pécheur.»
    En effet, un grand effroi l’avait saisi,
lui et tous ceux qui étaient avec lui,
devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés;
    et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon.
Jésus dit à Simon:
«Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu prendras.»
    Alors ils ramenèrent les barques au rivage
et, laissant tout, ils le suivirent.

Pour les lectures du jour, consultez AELF – 05 septembre 2024.