En ce temps-là,
Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean le Baptiste
et de l’enchaîner dans la prison,
à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
que lui-même avait prise pour épouse.
En effet, Jean lui disait:
«Tu n’as pas le droit
de prendre la femme de ton frère.»
Hérodiade en voulait donc à Jean,
et elle cherchait à le faire mourir.
Mais elle n’y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean:
il savait que c’était un homme juste et saint,
et il le protégeait;
quand il l’avait entendu, il était très embarrassé;
cependant il l’écoutait avec plaisir.Or, une occasion favorable se présenta
quand, le jour de son anniversaire,
Hérode fit un dîner pour ses dignitaires,
pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.
La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa.
Elle plut à Hérode et à ses convives.
Le roi dit à la jeune fille:
«Demande-moi ce que tu veux,
et je te le donnerai.»
Et il lui fit ce serment:
«Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai,
même si c’est la moitié de mon royaume.»
Elle sortit alors pour dire à sa mère:
«Qu’est-ce que je vais demander?»
Hérodiade répondit:
«La tête de Jean, celui qui baptise.»
Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi,
et lui fit cette demande:
«Je veux que, tout de suite,
tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste.»
Le roi fut vivement contrarié;
mais à cause du serment et des convives,
il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde
avec l’ordre d’apporter la tête de Jean.
Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat,
la donna à la jeune fille,
et la jeune fille la donna à sa mère.Ayant appris cela,
les disciples de Jean vinrent prendre son corpset le déposèrent dans un tombeau. (Mc 6, 17-29)
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 29 août 2024.
La vocation de prophète n’est pas une partie de plaisir. Jérémie a eu besoin de tout son courage pour répondre à cet appel:
«Toi, mets ta ceinture autour des reins et lève-toi, tu diras contre eux tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas devant eux, sinon c’est moi qui te ferai trembler devant eux.» (Jr 1, 17)
La population de Jérusalem lui infligera bien des sévices pour le réduire au silence, jusqu’à l’envoyer croupir au fond d’une citerne. Heureusement, il en sera délivré (cf. Jr 38, 6-13).
Six siècles plus tard, un autre prophète, le précurseur de Jésus, n’aura pas cette chance. Jean Baptiste mourra martyr, après avoir dénoncé l’union illégitime du roi Hérode avec Hérodiade, l’épouse de son frère.
Ainsi, rendre témoignage à la vérité est exigeant. Jésus, Fils de Dieu, en subira les conséquences fâcheuses, après avoir critiqué les autorités religieuses.
À sa suite, nous, chrétiens et chrétiennes, pouvons aussi dénoncer les situations injustes, les comportements insensés, et les décisions fausses des politiciens. Dictatures, régimes totalitaires, guerres, droits humains bafoués: les occasions ne manquent malheureusement pas.
L’Esprit du Seigneur nous aide à saisir la vérité et à la proclamer dans notre monde.
Avons-nous l’audace de Jean Baptiste pour dénoncer le mal et promouvoir les valeurs du Royaume?
Si nous avons à souffrir comme témoins de l’Évangile, demeurons confiants en la présence du Christ et de son Esprit.
1 Th2, 1-8 / Mc 6, 17-29
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