Étoile de Bethléem SMB
Missionnaires suisses
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Août 21
Personne n’a un droit absolu au don de Dieu

Personne n’a un droit absolu au don de Dieu

«En ce temps-là,
    Jésus se mit de nouveau à parler
aux grands prêtres et aux anciens du peuple,
et il leur dit en paraboles :
    « Le royaume des Cieux est comparable
à un roi qui célébra les noces de son fils.
    Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités,
mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
    Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités :
“Voilà : j’ai préparé mon banquet,
mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ;
tout est prêt : venez à la noce.”
    Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent,
l’un à son champ, l’autre à son commerce ;
    les autres empoignèrent les serviteurs,
les maltraitèrent et les tuèrent.
    Le roi se mit en colère,
il envoya ses troupes,
fit périr les meurtriers
et incendia leur ville.
    Alors il dit à ses serviteurs :
“Le repas de noce est prêt,
mais les invités n’en étaient pas dignes.
    Allez donc aux croisées des chemins :
tous ceux que vous trouverez,
invitez-les à la noce.”
    Les serviteurs allèrent sur les chemins,
rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent,
les mauvais comme les bons,
et la salle de noce fut remplie de convives.

    Le roi entra pour examiner les convives,
et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce.
    Il lui dit :
“Mon ami, comment es-tu entré ici,
sans avoir le vêtement de noce ?”
L’autre garda le silence.
    Alors le roi dit aux serviteurs :
“Jetez-le, pieds et poings liés,
dans les ténèbres du dehors ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.”

    Car beaucoup sont appelés,
mais peu sont élus.» (Mt 22, 1-14)

Pour les lectures du jour, consultez AELF – 22 août 2024.

La parabole du festin de noces nous enseigne que le véritable bien réside dans la rencontre avec le Dieu de toute bonté, et que la colère de Dieu n’est pas un acte de dépit, mais une expression de son impatience face au chemin de perdition que nous empruntons trop souvent.

Cette parabole, déroutante à bien des égards, narre comment un roi tente d’amener ses invités à la noce de son fils. Non seulement ceux-ci refusent, mais certains se rendent coupables d’actes de violence sur la personne des serviteurs. Alors le roi se met en colère, il punit les meurtriers et se tourne vers des convives invités au hasard des routes. Là encore, le roi jette dehors un homme qui n’a pas le vêtement de noces, en proclamant que beaucoup sont appelés et peu sont élus.

La parabole du festin de noces évoque sans doute le sort d’Israël, premier peuple invité à entrer dans le Royaume.

La première lecture vient d’ailleurs rappeler toute la fidélité de Dieu à l’égard du peuple de la première alliance, mais la parabole proclame aussi l’universalité du salut. Dieu s’est tourné vers toutes les nations pour leur proposer de participer aux noces de son Fils.

Une seule condition, cependant, restee nécessaire: porter le vêtement adéquat. Cette exigence signifie être en accord avec l’invitation reçue, agir selon la foi au Christ. Celui ou celle qui ne recherche pas la cohérence entre sa foi et ses actes n’entrera pas dans le royaume de Dieu.

Il est facile de recevoir cette parabole avec un certain triomphalisme: ne sommes-nous pas les bénéficiaires du nouveau choix de Dieu? Un telle lecture nous tromperait lourdement: personne n’a un droit absolu au don de Dieu.

Si, par le baptême, nous avons revêtu le Christ, il nous reste à vivre au quotidien cet engagement, tout en faisant une confiance absolue à la fidélité de Dieu.

Ez 36, 23-28 / Mt 22, 1-14